Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Maghreb Actualité
Maghreb Actualité
Publicité
Derniers commentaires
28 avril 2006

Le Maroc de nouveau confronté dans sa position sur le Sahara

Quelques jours après la publication du dernier rapport de M. Kofi Annan sur le Sahara, et alors que les consultations à ce sujet se déroulent entre membres du Conseil de sécurité, la Grande bretagne, pays membre permanent dudit conseil vient de clarifier sa position adhérant clairement au contenu...

Quelques jours après la publication du dernier rapport de M. Kofi Annan sur le Sahara, et alors que les consultations à ce sujet se déroulent entre membres du Conseil de sécurité, la Grande bretagne, pays membre permanent dudit conseil vient de clarifier sa position adhérant clairement au contenu de ce rapport qui conforte la position du Maroc sur cette question.

Par la voix de son ministre chargé du Moyen-orient et de l'Afrique du nord, la Grande bretagne a exhorté jeudi le Maroc et l'Algérie à oeuvrer pour une solution au problème du sahara, en clair à négocier face à face. L'Algérie est ainsi désignée nommément comme partie à part entière à ce conflit, non comme partie intéressée ou concernée, idée que l'Algérie tente en vain d'accréditer. Même ceux frappés de cécité politique ne peuvent comprendre autrement la réaction instantanée de l'Algérie au rapport onusien, mettant à l'oeuvre de manière concomitante M. Badjaoui, ministre des affaires etrangères avec une déclaration qui a tout l'air d'une mise en garde à la communauté internationale, et M. Yousfi, représentant algérien aux Nations unies avec sa lettre au secrétaire général de l'Onu au langage plutôt figé et à l'argumentation un peu trop courte.

Quand on sait qu'un diplomate, et à plus forte raison un chef de diplomatie soupèse ses mots, on comprend aisément ce que signifie cette expression du ministre britannique, à savoir que "les algériens, à travers le polisario, dit-il, voient les choses de manière différente". La seule lecture qu'on pourrait en faire, est que le polisario n'est au mieux, qu'un relais destiné à jouer quelques rôles confus de second plan, ce que du reste, le Maroc n'a cessé d'expliquer.

S'agissant de la voie à suivre pour la résolution du conflit du Sahara, le ministre britannique n'y est pas allé par quatre chemins. "Les marocains ont une idée sur la meilleure façon d'avancer vers une solution", souligne-t-il, appelant à une "diplomatie intélligente".

L'idée du Maroc n'a jamais été placée sous pli secret. Elle a été clairement exposée et défendue, en l'occurrence une large autonomie sous sa souveraineté, une solution qui ne fait ni vainqueur ni vaincu. Elle s'inscrit plutôt dans la logique du gagnant-gagnant.

Si l'Algérie se résoud enfin à faire le pas qu'il faut, ce sont les relations entre nos deux pays dans leurs différents volets qui en sortiront grandies, autrement, c'est le Maghreb dans son ensemble qui finira par sentir le moisi.

C'est d'ailleurs dans cette optique, que le ministre britannique a parlé de l'ouverture des frontières entre les deux pays, et de l'impact qu'aura cette ouverture sur les économies des deux pays.

Si l'on sait que la balle est manifestement dans l'autre camp, la question qui se pose, est de savoir pour combien de temps encore?.

Abdelkrim El-Mouss (MAP)

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité