Au Palais El Mokri de Fès,
nombreux sont ceux qui se sont donné rendez-vous ces derniers jours.
L'objectif est presque le même : la cuisine. L'évènement s'avère très
important. Il s'agit de la troisième édition du Festival de l'art
culinaire. Des touristes venus des quatre coins du monde se disent
ravis d'assister à cette rencontre inédite.
Les Français se
sont faits nombreux, témoignant de leur amour pour la gastronomie
marocaine. «C'est en surfant sur le Net, la semaine dernière, que j'ai
appris l'organisation d'un tel festival au Maroc et particulièrement à
Fès que j'aime beaucoup. J'ai fait l'impossible pour y assister.
Je
sais que je ne vais pas regretter ma décision», s'exclame Mélusine, une
enseignante à Paris. Elle se dit fascinée par la cuisine marocaine. A
chaque fois qu'elle a l'occasion de visiter le Maroc, elle n'hésite pas
à accepter volontiers toutes les invitations pour pouvoir savourer les
délices qu'on lui prépare en guise d'hospitalité. Tout lui plaît. «
Tout ce que j'ai mangé au Maroc est très délicieux. J'aurais aimé
savoir cuisiner pour pouvoir préparer ces chefs-d'œuvre qui datent de
longues années», dit-elle en croquant un morceau de « mhencha».
A
côté d'elle, Aline, une professionnelle, affiche la même satisfaction.
Elle est gérante d'un hôtel-restaurant au Mali. La cuisine est son
domaine préféré. C'est un sentiment de bien-être qui s'empare d'elle
dès qu'elle arrive au Maroc. « Je suis venue au Maroc en tant que
touriste. J'ai entendu parler de la tenue de ce festival. J'ai voulu y
assister pour connaître de plus près la cuisine marocaine».
Curieuse,
Aline prenait tout son temps à déguster chaque mets, demandant sans
cesse à tous ceux qui l'entourent de lui expliquer de quoi il est fait.
Elle n'oublie pas de noter tous les détails sur son petit carnet. Elle
a particulièrement adoré, comme beaucoup d'autres étrangers, la
pastilla et le tajine de courgette. «J'ai beaucoup entendu parler de la
pastilla. Ce n'est que maintenant que j'ai l'occasion de la goûter»,
dit-elle en souriant.
Le Festival de l'art culinaire s'avère, ainsi, une véritable occasion pour découvrir bon nombre de spécificités marocaines. Plusieurs
étrangers sont on ne peut plus subjugués par la richesse de notre
gastronomie. Ils affirment que, jusqu'à présent, leurs connaissances en
cuisine marocaine se limitaient, notamment, au couscous et au tajine.
«A
chaque fois que je viens au Maroc, on dirait qu'il n'y a que le
couscous qui existe comme plat. On nous invite toujours autour d'un
énorme couscous. Aujourd'hui, j'ai pu remarquer plusieurs mets comme
les galettes (baghrir et rziza) et le tajine d'agneau qui est
particulièrement délicieux», annonce Caroline Elle n'est pas la
seule à avoir cet avis. Nombreux sont ceux qui partagent pleinement son
opinion. La cuisine marocaine est un patrimoine reflétant la richesse
de la culture du Royaume. Différents intervenants estiment qu'il est
temps de rehausser son image dans le monde pour qu'elle puisse occuper
la place qu'elle mérite, la vraie. Comment peut-on arriver à cette fin
?
C'est un rôle qui incombe, en premier lieu, aux grandes
écoles hôtelières. Celles-ci sont, en effet, tenues d'apprendre à leurs
lauréats l'art culinaire marocain qui a beaucoup à offrir en termes de
qualité et d'originalité. Se contenter d'enseigner la cuisine
internationale constitue un handicap.
La cuisine marocaine
mérite d'être parmi les premières au monde. Elle peut être à la hauteur
de la concurrence. Elle a les ingrédients et les atouts nécessaires
pour réussir. Espérons que le Festival de l'art culinaire tient ses
promesses et participera ne serait-ce que relativement à la promotion
de la gastronomie nationale.
En tout cas, la volonté de bon
nombre de professionnels exerçant au Maroc et à l'étranger existe. Elle
témoigne d'un souci permanent de l'ouverture de notre cuisine sur
d'autres cieux. Il faut maintenant la concrétiser par le biais
d'actions et de partenariats. La sensibilisation est également de mise.
Les Marocains doivent être fiers de leur art culinaire. |