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2 mai 2006

Effluves de la cuisine marocaine à Dar El Mokri

                                                                                                                                               

Au Palais El Mokri de Fès, nombreux sont ceux qui se sont donné rendez-vous ces derniers jours. L'objectif est presque le même : la cuisine. L'évènement s'avère très important. Il s'agit de la troisième édition du Festival de l'art culinaire. Des touristes venus des quatre coins du monde se disent ravis d'assister à cette rencontre inédite.

Les Français se sont faits nombreux, témoignant de leur amour pour la gastronomie marocaine. «C'est en surfant sur le Net, la semaine dernière, que j'ai appris l'organisation d'un tel festival au Maroc et particulièrement à Fès que j'aime beaucoup. J'ai fait l'impossible pour y assister.

Je sais que je ne vais pas regretter ma décision», s'exclame Mélusine, une enseignante à Paris. Elle se dit fascinée par la cuisine marocaine. A chaque fois qu'elle a l'occasion de visiter le Maroc, elle n'hésite pas à accepter volontiers toutes les invitations pour pouvoir savourer les délices qu'on lui prépare en guise d'hospitalité. Tout lui plaît. « Tout ce que j'ai mangé au Maroc est très délicieux. J'aurais aimé savoir cuisiner pour pouvoir préparer ces chefs-d'œuvre qui datent de longues années», dit-elle en croquant un morceau de « mhencha».

A côté d'elle, Aline, une professionnelle, affiche la même satisfaction. Elle est gérante d'un hôtel-restaurant au Mali. La cuisine est son domaine préféré. C'est un sentiment de bien-être qui s'empare d'elle dès qu'elle arrive au Maroc. « Je suis venue au Maroc en tant que touriste. J'ai entendu parler de la tenue de ce festival. J'ai voulu y assister pour connaître de plus près la cuisine marocaine».

Curieuse, Aline prenait tout son temps à déguster chaque mets, demandant sans cesse à tous ceux qui l'entourent de lui expliquer de quoi il est fait. Elle n'oublie pas de noter tous les détails sur son petit carnet. Elle a particulièrement adoré, comme beaucoup d'autres étrangers, la pastilla et le tajine de courgette. «J'ai beaucoup entendu parler de la pastilla. Ce n'est que maintenant que j'ai l'occasion de la goûter», dit-elle en souriant.

Le Festival de l'art culinaire s'avère, ainsi, une véritable occasion pour découvrir bon nombre de spécificités marocaines.
Plusieurs étrangers sont on ne peut plus subjugués par la richesse de notre gastronomie. Ils affirment que, jusqu'à présent, leurs connaissances en cuisine marocaine se limitaient, notamment, au couscous et au tajine.

«A chaque fois que je viens au Maroc, on dirait qu'il n'y a que le couscous qui existe comme plat. On nous invite toujours autour d'un énorme couscous. Aujourd'hui, j'ai pu remarquer plusieurs mets comme les galettes (baghrir et rziza) et le tajine d'agneau qui est particulièrement délicieux», annonce Caroline
Elle n'est pas la seule à avoir cet avis. Nombreux sont ceux qui partagent pleinement son opinion. La cuisine marocaine est un patrimoine reflétant la richesse de la culture du Royaume. Différents intervenants estiment qu'il est temps de rehausser son image dans le monde pour qu'elle puisse occuper la place qu'elle mérite, la vraie. Comment peut-on arriver à cette fin ?

C'est un rôle qui incombe, en premier lieu, aux grandes écoles hôtelières. Celles-ci sont, en effet, tenues d'apprendre à leurs lauréats l'art culinaire marocain qui a beaucoup à offrir en termes de qualité et d'originalité. Se contenter d'enseigner la cuisine internationale constitue un handicap.

La cuisine marocaine mérite d'être parmi les premières au monde. Elle peut être à la hauteur de la concurrence. Elle a les ingrédients et les atouts nécessaires pour réussir. Espérons que le Festival de l'art culinaire tient ses promesses et participera ne serait-ce que relativement à la promotion de la gastronomie nationale.

En tout cas, la volonté de bon nombre de professionnels exerçant au Maroc et à l'étranger existe. Elle témoigne d'un souci permanent de l'ouverture de notre cuisine sur d'autres cieux. Il faut maintenant la concrétiser par le biais d'actions et de partenariats. La sensibilisation est également de mise. Les Marocains doivent être fiers de leur art culinaire.

Fès-Jihane Gattioui | LE MATIN
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